Aisling - For reasons wretched and divine.

Baguette :27 centimètre, de l'ébène le plus magnifique qui existe, avec une fine plume de phoenix à l'intérieur. Aisling a adoré sa baguette avant même de l'avoir, la simple idée d'avoir une baguette et d'être une vraie sorcière lui a plus. Le vendeur lui en a raconté des choses sur ce bout de bois fantastique pourtant. Une baguette complexe à apprivoiser, parfaite pour les gens un brin originaux qui ne dévient pas de leurs convictions. Ai' a été un peu émerveillé qu'un simple marchand puisse en savoir tant sur tant de sorcier et que les gens le laissent tranquille... Mais elle a sourit, elle a pris sa baguette et elle s'est enfuie en promettant d'en prendre le plus grand soin.

   Miroir du Riséd : L'air sûr d'elle, elle a finit par trouver ce qu'elle allait faire de sa vie. Une guitare sur le dos, le poing en l'air sur son balais, son nom sur des journaux divers et variés... Non, l'image que lui renvoie le miroir n'est pas pour la rassurer. Le miroir la montre simplement elle, qui arrive à combiner toutes ces choses qu'elle aimerait essayer de faire. Elle s'y perd. Entre le quidditch, la musique ou le journalisme, tout paraît trop intéressant. Tout paraît à portée de main mais malgré tout impossible.

   Épouvantard : Comment vous représentez-vous l'âge adulte. Telle est la question. Car c'est ça, l'épouvantard de Aisling. Une tonne de responsabilité dont elle ne veut pas. Et ça prend la forme d'un patron fictif qui n'a pas l'air ravi de son travail, d'un banquier qui n'a pas l'air ravi de sa façon de gérer ses finances, d'un mangemort qui n'a pas l'air ravi de son manque de discipline, d'un flic qui n'a pas l'air ravi de la façon dont elle se comporte, d'un mari qui n'a pas l'air ravi de son infidélité maladive. Et ça change à chaque fois. Dès qu'elle découvre de nouvelles responsabilités qui pèsent sur les adultes. Et ça change tout le temps. Tout ce qu'elle craint, au fond, c'est l'autorité et les ordres. Elle voudrait juste être libre et n'avoir à s'inquiéter de rien. Mais elle sait bien que c'est impossible en ce bas-monde, et elle s'inquiète d'ailleurs déjà de la sécurité de ses parents qui sont à son plus grand soulagement perdus dans le coin le plus isolé de l'Irlande.

   Amortentia : Se mélangent l'odeur des cuisines de Poudlard quand le soleil s'est couché et que tout le monde est sensé dormir ou réviser ses devoirs du lendemain au fond de leur lit; l'odeur du souaffle lors de ces journées où la pluie n'est qu'une bruine revigorante et où elle semble être la seule qui se précipite vers le terrain; et l'odeur de la salle de bain de ses parents, à cette heure trop matinale, quand sa mère vient d'en sortir et que ses produits de beauté sont encore étalés partout.
   

Compétences magiques
   
   Duels : 07/10 - Tu veux te battre? Et bien tu ferais mieux de trouver un autre Pouffy pour passer tes nerfs. Aisling déteste qu'on la prenne pour une faible à cause de sa maison. She's the badass honeybadger bitch! Et elle n'est vraiment pas du genre à se laisser faire.
   Potions : 02/10 - La cuisine, c'est jamais un truc qui l'a trop branchée. Et les pro de la potion auront beau pincer les lèvres et péter plus haut que leurs postérieurs... Et bien c'est que de la cuisine. Des ingrédients, des durées et des températures de cuisson... Non, vraiment pas son truc.
   Métamorphose : 09/10 - Le seul truc qui la branche depuis environ cinq ans, c'est l'idée de pouvoir se transformer en piaf. Et si devenir animagus n'est pas à la portée de tous, ses notes en métamorphose ont escaladé du jour au lendemain depuis qu'elle a pris la décision de forcer le destin. Alors non, ça ne s'invente pas, ça se travaille. Et elle va bien finir par y arriver.
   Sortilèges : 09/10 - Quoi de mieux pour se faire sa place dans le monde des sorciers que de se débrouiller en sortilège et de réussir à sortir les sorts le plus ridicules comme si c'était une chose évidente. Si Aisling n'a jamais été trop préoccupée par l'idée de se faire sa place où que ce soit, elle a tout de suite trouvé la matière drôle. Si les sorts appris en cours ne sont que la base et manquent de piment, elle ne manque pas de se renseigner pour pouvoir faire à peu près tout ce qu'elle veut d'un simple mouvement de baguette.
   Légilimancie : 00/10 - La plupart des gens sont déjà bien assez ennuyants quand ils déballent leur vie sans qu'on leur demande, alors hors de question d'aller mettre son nez dans leurs cerveaux. Ils y a des choses qu'il vaut mieux ignorer.
   Occlumancie : 00/10 - Les secrets, elle n'en a pas vraiment. Si ce n'est ses tentatives pour devenir un animagus, mais qui est-ce que ça intéressera? Sinon, ce qu'elle pense, elle le dit. Et ce qu'elle ne dit pas, c'est vraiment trop sales pour que quiconque veuille le savoir.
   Quidditch : 10/10 - Voler sur un balais. Dès qu'elle a appris qu'elle était une sorcière, elle s'est demandée s'ils le faisaient vraiment, les sorciers, s'envoler sur leurs balais. Et quand elle a vu le magasin sur le chemin de traverse, elle a trépigné comme une folle devant la vitrine. Voler, elle a un don pour ça. Et croyez bien qu'elle ne va pas le laisser perdre.
   Divination : 03/10 - Oui, bon, ça arrive à tout le monde de lire deux-trois trucs dans des feuilles de thé hein. Il suffit de faire preuve d'un peu de bonne foi. Même les moldus y croient, dire si c'est pas un truc qui persiste. Ça permet toujours de se recycler chez eux, si on arrive pas à se faire sa voie dans le monde sorcier.
   

Elle s'est posée en tailleur sur une table au hasard après avoir pris dans ses bras une réserve conséquente de pâtisseries diverses et variées, et elle regarde ces petits êtres s'activer. Elle les connaît bien, depuis le temps. Elle leur a même donné un surnom. Du moins à tous ceux qu'elle a suffisamment l'habitude de voir pour être capable de les reconnaître. Elle fait pareil avec les humains de toute façon. Les surnoms, c'est sa façon d'apprécier les gens. « Mademoiselle Kyle, ce n'est pas une heure pour traîner hors de votre dortoir. » Elle adresse un sourire ravi à l'elfe de maison râleur alors qu'elle vient d'enfourner un chou à la crème. « Mais... Tu ne pourrais pas travailler sans une goûteuse digne de ce nom, Chef! » Lui, il s'appelle Chef, parce que c'est le seul qui ose lui faire remarquer, à l'occasion, qu'elle n'a rien à faire là. L'elfe lève les yeux au ciel et repart à ses tâches habituelles. La cuisine, Aisling l'aime pour de nombreuses raisons. La première, c'est que ça y sent foutrement bon. On y échappe enfin à l'odeur froide de la pierre qui empeste dans le reste du château. Cette odeur de vieux, de tentures, de tapis, de poussière... Certes, elle aime Poudlard, elle n'a jamais adoré sa vie plus que depuis qu'elle est arrivée ici, mais on peut apprécier les choses et être conscient de leurs défauts. Et elle a toujours été très forte pour noter les défauts de tout et de tout le monde. Les siens aussi. Mais les défauts sont ces petites choses qui font qu'on aime vraiment les gens. La seconde raison pour laquelle elle adore cet endroit, c'est qu'on y fait les plus sympathiques rencontres du monde. Il serait bien naïf de croire qu'il n'y a qu'une seule poufsouffle égarée qui vient trouver l'asile ici quand elle n'arrive pas à dormir. Et quoi de mieux pour rencontrer les gens que de partager un bon repas. Même si ce n'est qu'un encas de minuit composé majoritairement de brioches, gâteaux, et autres sucreries. Ça donne toujours l'occasion d'aborder les sujets brûlants du moment. Et si par malheur, elle tombe sur une de ces vipères invivables, elle se contente de lui adresser son sourire le plus ouvertement hypocrite et dédaigneux qui soit et de papoter avec les elfes de maison en ignorant la présence de l'autre élève. Son animal de maison bouffe des serpents au petit déj', mais elle, elle évite. Elles sont vraiment trop indigestes. Et on en vient à la raison qui lui fait adorer la cuisine plus que tout autre endroit de Poudlard. Ces petites mains. Ces petits monstres de dévotion, aux yeux trop grand, et à la bonne volonté écrasante.

Et alors qu'elle les admire de ses yeux pétillants, en voilà un qui lui apporte son habituel chocolat chaud garni de chamallow. « Merci Minion! » Celui a hérité de ce surnom à cause de sa trop grande fidélité. Le parfait minion. Elle est sûre que si elle venait à tuer quelqu'un, elle pourrait compter sur son aide pour dissimuler le corps. Toujours bon à savoir. Mais c'est pas pour tout de suite, tout de suite, elle est trop occupée à manger et à profiter du calme de l'endroit. Ce calme pourtant si agité avec ces petites-mains qui courent dans tous les sens et qui ne s'arrêtent jamais. Minion n'a pas bougé, lui, et il se contente de lui sourire en attendant de voir si elle a besoin de quelque chose. « Tu t'ennuies ce soir? Tu veux papoter? » Que les elfes s'ennuient est un concept assez étrange. Ils ne sont pas du genre à n'avoir rien à faire; Quand ils ont fini de mettre le château en ordre, ils recommencent. Alors Minion hausse les épaules. Il n'est pas très bavard, mais ça fait son charme. Ça et les chocolats chauds. « Alors dis-moi, si tu devais choisir un animal en lequel te transformer, on est d'accord qu'un oiseau, c'est le meilleur choix, non? » « Pourquoi? » Elle hausse un sourcil surpris. Pourquoi? Ça lui paraît évident pourtant. « Pour voler! C'est fantastique de voler. » C'est déjà fantastique de voler sur un balais, alors voler vraiment, par soi-même... « Pourquoi pas une chauve-souris alors? » Elle le regarde un instant, interdite. A dire vrai, elle y avait pas pensé. Se transformer en un autre mammifère simplifierait peut-être la chose... Mais c'est plus suspicieux, une chauve-souris qui se balade en plein jour, au milieu de Londres. Alors qu'un corbeau, ça ne soulève pas de questions malvenues. Certes, un pigeon, ça en soulèverait encore moins... Mais elle a une certaine fierté qui la rend peu fan de l'idée. Alors un corbeau. « Les oiseaux ça vole plus vite et plus haut. » Et puis ce n'est pas comme si elle avait vraiment le choix. C'est un peu au feeling, cette chose. Le petit elfe acquiesce d'un air pensif et puis il repart. Ils ne restent jamais papoter trop longtemps, ils ont trop de choses à faire. Elle a parfois l'impression d'être leur pause dans des journées trop denses. Comme quoi, ils ont vraiment pas suffisamment de divertissement. « Mais du coup, mademoiselle Kyle, c'est qui qui s'occupe de faire... tout ça, chez les moldus. Chez les riches moldus. » Elle lève les yeux vers Isabella et son air innocent. Isabella, c'est l'elfe de maison aux cils trop longs, et selon Ai', les femmes aux cils trop long s'appellent Isabella. Elle n'est pas là depuis très longtemps. Elle n'a du avoir le droit qu'à une dizaine de monologues d'Aisling sur l'esclavagisme, sur le fait que chez les moldus, c'était jusqu'à récemment les gens comme elle, qui étaient les elfes de maison. « Maintenant, ils paient des gens pour faire tout ça. Les seules qui travaillent encore gratuitement, ce sont les femmes. » Isabella a l'air choquée et, soyons honnête, la sorcière est plutôt contente de son effet. « Mais sans la magie, elles... » Elle hoche la tête.« Et oui, sans magie, elles font tout elles-même. » Et l'elfe de maison repart en secouant la tête comme si elle venait d'entendre la pire idiotie du monde. L'avantage du monde magique, c'est que sa couleur ne pose plus vraiment de problèmes. L'inconvénient, c'est qu'elle est encore la cible des abrutis du coin, avec ses origines qui manquent apparemment de noblesse à leurs yeux. Et ces sangs-bleus qui se croient meilleurs que tout le monde. Alors que la moitié ne sait pas tenir sur un balai ou métamorphoser un objet. Les trois-quarts des moldus leur riraient au nez s'ils apprenaient ce qu'ils sont vraiment. Parce qu'en tant que née-moldue, elle sait ce qu'un sorcier est sensé être. Et c'est plutôt simple : voler sur un balai, transformer les gens en crapaud, et lancer des sortilèges. Ils peuvent bien avoir toutes les origines qu'ils veulent, ça n'apporte rien. Et elle ne peut s'empêcher de rire quand elle imagine le nombre d'entre eux qui sont bien moins purs qu'ils ne se l'imaginent, et combien de leur ancêtre ont fauté avec quelques personnes d'un moindre rang.

« Monsieur Rusard ne va pas tarder à passer mademoiselle... A moins que vous comptiez vous cacher dans le garde-manger comme la dernière fois malgré le fait que je vous ai dit que ce n'était pas une idée de génie... » D'un petit geste de la main, elle lui fait signe qu'elle a compris. « T'inquiètes Chef, je décolle. » Elle finit son chocolat chaud d'une gorgée, récupère les chamallow à moitié fondus au fond de la tasse et pose celle-ci sur la table dont elle vient de se lever. « Merci pour tout les loups, vous êtes les meilleurs. Et on se voit demain! » Minion semble vouloir dire quelque chose mais Chef lui fait signe de fermer son bec. Hors de question qu'il laisse un elfe papoter avec Aisling et faire en sorte qu'elle traîne plus longtemps dans sa cuisine. Pas qu'il ne l'apprécie pas, juste que, soyons honnêtes, elle a une fâcheuse tendance à déconcentrer son petit personnel avec ses réflexions stupides à voix haute. Elle leur lance un baiser du bout des doigts et s'échappe de la cuisine avec son butin qui comprend deux choux à la crème et un éclair au chocolat. Juste ce qu'il faut pour s'acheter les faveurs de ses camarades de chambrée. Pas qu'elle en ai vraiment besoin, mais juste au cas-où elle aurait besoin de se faire pardonner si elle les réveillait en rentrant. Elle est rapidement au niveau de l'entrée de leur salle commune. L'avantage des Poufsouffles : la proximité de la cuisine. Elle se demande parfois comment elle a fait pour ne pas prendre quinze tonnes depuis son arrivée ici. Sûrement les entraînements intensifs de quidditch. Elle traverse la chaleureuse salle commune qu'on pourrait sans trop de risque de maison de hobbit. Puisque les Poufsouffles vivent des vies simples mais ont soif d'aventure, comme dirait l'autre. Le feu ronronne dans la cheminée, plus personne n'est étalés dans les canapés trop confortables, et pour un peu elle aurait bien envie de s'y enfoncer pour y passer le reste de sa nuit. Mais non. Ca signifierait être réveillée aux aurores par les Pouffys qui se lèvent avec les poules. Chacha, sa minuscule et adorable chouette l'attend d'ailleurs surement, en train de dormir comme un loir sur son oreiller. Et puis, à Poufsouffle, ils ne font pas les choses à moitié et ils ont la chance d'avoir les lits les plus confortables de l'univers. Parce qu'Helga était la meilleure des fondateurs et qu'elle était celle qui aimait ses élèves avant d'aimer son école. Parce Aisling a décidé que si un jour, elle fait l'erreur d'avoir un gosse, elle l'appellera Helga. Même si c'est un garçon. Mais après tout, ce n'est peut-être que la fatigue qui parle, elle verra bien quand elle se réveillera demain.