wodan jungwald.

Baguette : Décrivez ici votre baguette magique. Cela passe évidemment par la taille, le bois et la contenance, mais également tout anecdote à son sujet.

Miroir du Riséd : Décrivez ici ce que votre personnage verrait s'il faisait face au miroir. Autrement dit, quel est son désir le plus profond ?

Épouvantard : Décrivez ici la plus grande peur de votre personnage, celle en laquelle un épouvantard pourrait se transformer.

Amortentia : Décrivez ici les odeurs (généralement trois) que sentirait votre personnage en présence d'Amortentia, et à quoi ou qui ces odeurs sont associées, ainsi que leur importance pour votre personnage.

Compétences magiques

Duels : 7/10
Potions :5/10
Métamorphose : 2/10
Sortilèges : 8/10
Légilimancie : 3/10
Occlumancie : 4/10
Quidditch : 10/10
Divination : 1/10

On se serait cru dans un cliché stéréotypé. Et c’était naturel pour moi. Naturel d’être considéré comme l’enfant prodige de la famille, naturel d’être placé en avant et d’être complimenté dans tout ce que j’entreprenais. J’étais l’enfant d’une famille de sangs-purs, je me devais d’être exemplaire et de frôler la perfection. Qu’aurait-on bien pu dire si l’héritier des Jungwald avait été un moins que rien ? Depuis ma naissance, mes parents nourrissaient de grands espoirs en moi et dans leur esprit, mon avenir était tout tracé. Le chemin vers la gloire et la puissance se dressait droit devant moi, lisse, sans obstacles. C’est ce qu’ils pensaient. Mais quelque chose coinçait. Quelque chose n’allait pas. Ce quelque chose, c’était moi. Et ils l’ont appris, violemment, à leurs dépens, le jour où je leur ai annoncé que je désirais rejoindre Durmstrang, brisant une tradition familiale, tuant dans l’œuf des projets qui jamais ne verraient le jour. Cet instant est comme gravé dans ma mémoire, la déception que j’avais pu lire dans leur regard est toujours présente, douloureuse, laissant une plaie béante dans mon cœur que je ne peux panser. Malgré tout, j’avais suivi mes objectifs. Égoïstement, j’avais fait mes propres choix et décidé de mener ma vie, seul. Le majestueux cygne blanc avait ôté son masque pour montrer son véritable visage, celui du vilain petit canard. Et du jour au lendemain, je n’étais plus qu’un sujet de honte et la cause du premier drame familial. Pour eux, je n’étais plus rien. Et ils me le firent comprendre facilement, sans détour et sans tact. Des années de silence puis c’est l’abandon. Ils déménagent pour l’Angleterre, me laissant seul derrière. Sans un mot. Sans famille. Pourquoi s’acharner sur mon cas alors qu’ils avaient encore le pouvoir de façonner mon petit-frère comme ils le souhaitaient, comme ils l’entendaient ? Ce qu’il s’était passé en Allemagne devait rester en Allemagne. Moi y compris. Force et détermination m’aidèrent à surmonter le sentiment de trahison que je n’avais pu empêcher de grandir en moi. Me laisser submerger par les émotions serait revenu à déclarer ma défaite, et je n’étais pas prêt pour ça. Jamais je ne le serais.

Les années passèrent et avec elles s’envolèrent les mensonges. Cette vision étriquée, étranglée du monde qu’on m’avait enseignée s’était peu à peu effacée, le voile s'était levé et m'avait redonné la vue. J'avais l'impression de revivre, d'être né à nouveau. Sang-pur, sang-mêlé ou né-moldu… Nous étions, nous sommes et nous serons toujours tous fait de chair et de sang. Alors à quoi bon chercher la supériorité là où elle n’existe pas ? Notre vie à tous commence de la même manière, par des pleurs. Et seules nos actions et notre volonté sont la cause de notre réussite ou bien de notre échec. C’est un fait mais malheureusement, beaucoup de personnes l’évitent volontairement, préférant se noyer dans l’ignorance. Mais comment leur en vouloir quand se voiler la face a toujours été plus simple que d’ouvrir les yeux à la vérité. Cette perception différente des choses, encore un sujet de débat entre ma famille et moi. Mais depuis quelques temps, nos rapports se sont radoucis et se font moins tendus, bien que mon métier et les personnes que je côtoie au quotidien ne soient pas du tout à leur goût. Eux qui avaient fait tout leur possible pour s’intégrer à la société londonienne et pour s’imposer dans la classe « supérieure », la classe « dominante » du monde sorcier, voir l’ancien enfant prodige se frayer un chemin jusqu’au Ministère de la Magie pour devenir Oubliator et travailler avec des Moldus, c’était comme un coup de poignard que je leur aurais planté dans le dos, une deuxième fois. Ce n'était pas mon intention, je ne cherchais pas particulièrement à leur nuire. Seulement, pour survivre dans ce monde, il faut savoir vivre égoïstement.

tu nais comme ça; tu vis comme ça; tu canes comme ça. seul, à poil face à ton reflet; avec ton dégoût de toi-même, ta culpabilité et ton désespoir comme seuls témoins.