Anwen # 30 millions d'amis (magiques)

Baguette : Je pense qu'Ollivander se souviendra longtemps du jour où la jeune Llewellyn est entrée dans son magasin. Déjà, il fut étonné de voir que la petite était très méfiante et regardait les baguettes avec un mélange d'envie et de dégoût. Il comprit bien vite pourquoi. La baguette qui sembla s'accorder à la petite brunette était longue de 25,4 cm et était faite en bois de pommier, un bois qui correspondait bien au caractère altruiste de la jeune fille ainsi qu'à son environnement aimant. Mais lorsqu'on lui annonça qu'un crin de licorne constituait la coeur de sa baguette, Mademoiselle fit un scandale parce que ce cher marchand ne pouvait pas lui dire de quelle licorne provenait le crin. Ni si elle était consentante au moment où on lui a pris ce crin, ni même si elle était vivante à ce moment-là. Elle refusait tout bonnement d'avoir une baguette dans laquelle se trouvait le crin d'une licorne morte. Bref, Ollivander et les parents de la petite durent user de tous les arguments qu'ils connaissaient (et le marchand a du promettre de signer la charte pour l'amélioration du traitement des créatures magiques) pour enfin convaincre Anwen d'accepter la baguette...

Miroir du Riséd : Fascinée depuis son enfance par les créatures de tout poil, elle est une grande admiratrice de Newt Scamander, qui a écrit "Vie et Habitat des animaux fantastiques". C'est en lisant son livre qu'elle est tombée sur la page des Phénix. Elle est tombée amoureuse de cet animal rare et si extraordinaire. Depuis, elle a lu tous les ouvrages sur le sujet. Alors, si elle devait se voir dans le miroir, elle s'y verrait certainement avec un Phénix fabuleux sur chaque épaule et tenant dans ses bras un œuf de cet animal flamboyant. Sa propre famille du feu!

Épouvantard : Comme la plupart des gens en période de doute et de ténèbres, Anwen craint de perdre ceux qui lui sont chers, tels que ses parents. Alors, il n'est pas exclu qu'elle verrait les cadavres de ses deux parents apparaître devant ses yeux. Mais perdre ce qui fait ses convictions lui fait peur également. Ainsi, en plus du cadavre de ses parents, elle pourrait apercevoir la maison du refuge en proie aux flammes et détruite par les Mangemorts. La destruction du refuge correspond à l'idée qu'elle se fait du désespoir et de la peur parce que cet endroit est avant tout un vecteur d'espoir, de courage et une possibilité d'une seconde chance dans la vie.

Amortentia : L'odeur du bois qui brûle dans un feu de cheminée, qui lui rappelle les soirées passées au coin du feu avec sa famille, pendant lesquelles son Père raconte des légendes et des histoires toutes plus farfelues les unes que les autres. C'est une odeur forte, mais qui reste pour elle associée à la chaleur et la douceur de ces moments de bonheur simple. Ensuite, il y a l'odeur des potions de soins et des onguents utilisées par son père pour soigner leurs protégés, car elle signifie que la personne soignée sera bientôt soulagée de sa douleur et sera remise rapidement sur pied. Enfin, dernière et non pas moindre, une note sucrée s'ajoute à tout cela: l'odeur des friandises de toute sorte, que ce soit le chocolat des chocogrenouilles, les parfums des dragées de Bertie Crochu ou encore de simples caramels. Car Anwen, gourmande comme elle est, passe beaucoup de temps avec les elfes de maison du chateau et leur donne souvent un coup de main pour la cuisine. Et rien d'autre ne la rend plus heureuse.  

Compétences magiques

Duels : 5/10
Potions : 7/10
Métamorphose : 7/10
Sortilèges : 6/10
Légilimancie : 2/10
Occlumancie : 5/10
Quidditch : 8/10
Divination : 0/10

Un anniversaire de folie

"Daddy, pourquoi je peux pas garder la licooooorne? Je la veux pour mon anniversaiiiiiire! En plus, je suis sûre qu'elle serait d'accord!" Le Médicomage regarda sa fille qui le suppliait avec deux grands yeux humides. C'était une très bonne comédienne quand elle le voulait. Et il aurait pu craquer s'il n'avait pas eu cette éthique qui l'inspirait chaque jour dans son métier. Il soupira et lança un regard à la magnifique créature qui était en train de se reposer. La belle licorne avait été amenée par un sorcier qui l'avait trouvée blessée et affaiblie. A l'aide de spécialistes, il avait réussi à la soigner et elle allait bientôt pouvoir repartir dans la forêt dans laquelle elle évoluait. Mais ce n'était pas du tout du goût de la jeune fille, qui s'était attaché à la créature alors qu'elle aidait son père à la soigner. Le Médicomage posa une main sur l'épaule d'Anwen. "Pour la dernière fois, ma chérie, je te répète que nous n'avons pas le droit de la garder ici. Cette splendide créature appartient à son environnement naturel et il faut respecter sa liberté. Tu sais bien qu'elle serait malheureuse ici et je sais qu'au fond de toi, tu as envie de la voir disparaître dans une clairière pour qu'elle redevienne cette créature rare qui te fascine..." La jeune fille fit la moue en baissant la tête, mais elle murmura quelques mots qui allaient dans le sens de son paternel. Elle aimait trop la licorne pour qu'elle souffre d'être enfermée ou traitée comme un animal de compagnie. Mais égoïstement, elle aurait bien voulu l'avoir pour elle toute seule. Voyant que sa fille avait perdu son sourire, Bran LLewellyn afficha soudain un sourire mystérieux et lança à sa fille: "Mais j'ai beaucoup mieux pour ton anniversaire... Regarde ce qui est arrivé ce matin!" Sur ce, il lui tendit une lettre sur lequel était inscrit le nom de sa fille et leur adresse. La lettre d'Anwen pour Poudlard! La jeune fille de onze ans écarquilla les yeux et un grand sourire rieur apparut sur son visage. Son Père avait visé juste, comme toujours. Oh elle savait qu'elle arriverait un jour, cette lettre, vu qu'elle montrait des affinités magiques depuis plusieurs années maintenant. La brunette sauta littéralement sur place lorsqu'elle ouvrit la lettre et découvrit son contenu. Tout ce qui était écrit la mettait dans un état d'excitation pas croyable. Et la liste des fournitures apparaissaient comme la liste au Père Noël auquel elle n'aurait jamais pu penser. Bref, elle était heureuse. Elle courut comme une dératée jusqu'à la clinique vétérinaire de sa mère, un peu plus loin dans la rue. La jeune maman était en train de trier des papiers en écoutant en boucle le dernier album des Pink Floyd quand Anwen entra en trombe pour lui montrer la lettre. La moldue prit autant de plaisir que sa fille à lire la liste d'équipements sorciers à acheter pour sa petite, même si elle avait déjà eu l'occasion maintes fois d'aller sur le chemin de Traverse. Elle-même n'ayant jamais vécu la scolarité à Poudlard, cela la fascinait. "Dis, maman, quand-est-ce qu'on va acheter tout ça?" La gamine sautillait sur place. Un grand sourire semblable au sien s'afficha sur la mine de la Vétérinaire.

Deux jours plus tard, toute la famille était réunie pour aller sur le chemin de Traverse. La petite sorcière était d'autant plus excitée que ses parents lui avaient promis de lui faire une surprise, qui serait à la fois pour son anniversaire et son arrivée à Poudlard. Alors, après être passé aux différentes boutiques d'équipements standards (baguette, parchemins, robes de sorciers...), ils l'emmenèrent tout sourire jusqu'au marchand de bestioles en tout genre et Anwen s'empressa de vérifier qu'ils étaient bien traités et bien nourris. Une fois que son éthique et son coeur de protectrice des animaux (Brigitte Bardot en sorcière, vous voyez?) furent satisfaits, elle fit le tour pour dénicher la perle rare. Et tandis que ses yeux s'émerveillaient sur rats et autres hiboux, un petit cri strident la fit se retourner. Dans un coin de la boutique, une cage abritait une toute petite chouette aux grands yeux tristes. Anwen s'approcha, touché au coeur et désigna la petite créature du doigt. "C'est elle que je veux!" Le marchand fit des yeux étonnés, mais ses parents se regardèrent tout sourire. Ils connaissaient bien leur fille et son attrait pour les créatures les plus fragiles et délaissées. Le marchand s'approcha. "C'est une chevêchette d'Europe, la plus petite chouette connue. Tu es sûre que c'est elle que tu veux? Elle ne pourra même pas porter tes lettres!" Anwen haussa les épaules, les yeux toujours rivés sur la petite chouette. Elle répondit, déterminée."Je m'en fiche, je prendrais un hibou du collège." Quelques minutes plus tard, la petite chouette hululait joyeusement sur l'épaule de la jeune fille. Confortablement installée ainsi, Anwen avait catégoriquement refusé d'acheter une cage pour la chouette. "Je vais t'appeler Misty!" Et la créature hulula comme si elle était d'accord.

L'amour? Qu'estcec'estça?

Troisième année: Assise à la table des Poufsouffle, la maison dans laquelle j'ai été répartie la première année, je pouffais de rire devant la mine déconfite d'un ami qui tentait désespérément de réaliser un sort de métamorphose. Sauf que l'oiseau qui était censé se transformer en plumier se retrouva être changé en un espèce de cube à plume qui voletait péniblement au dessus de la table. Misty hulula comme si elle répondait à mon rire. La chevêchette me suivait partout depuis ma première année. Tout le temps sur mon épaule, elle me quittait rarement, si ce n'était quand elle sortait la nuit pour se nourrir. D'ailleurs, j'avais même mis en place un système pour qu'elle puisse entrer et sortir du dortoir facilement... Je refusais de la laisser dans la volière où elle risquait d'être mangée par les plus gros volatiles. Alors quand j'avais des cours, elle se posait à l'extérieur de la classe, dans un trou dans le mur (je rappelle qu'elle n'est haute que de 16cm, pratique) ou se perchait s'il y avait un arbuste à proximité, et elle dormait profondément. Jusqu'à ce que j'ai fini et qu'elle se pose de nouveau sur moi. Les autres s'étaient aussi attachés à mon petit oiseau et souvent à table, elle s'amusait à passer d'une assiette à l'autre pour picorer ou alors on jouait avec elle à lui lancer des morceaux de nourriture pour qu'elle les attrape en faisant toutes sortes d’acrobaties. Mes yeux rieurs ne quittaient plus le pauvre oiseau métamorphosé et je sursautai lorsque j'entendis un raclement de gorge derrière moi. "Euh... Anwen?" Je me retournai et vit un élève de Serdaigle que je connaissais pour avoir déjà travaillé avec lui sur des devoirs. Il semblait très gêné, mais je le remarquais à peine. "Ouiii?" lui lançai-je tout sourire. "Euh... Je voulais te demander... Est-ce que...ça te dirait de sortir avec moi?" Clignant des yeux comme un hibou, je restai interdite quelques secondes avant d'exploser de rire à la face du pauvre garçon qui ne s'était certainement pas attendu à ça. "Très drôle, Colin! Vraiment, je ne pensais pas que tu étais si bon acteur!" On ne pouvait pas dire que je mâchais mes mots. Tandis que je m'esclaffais, les autres Poufsouffles me regardèrent avec sévérité et j'arrêtais de rire pour leur lancer un regard genre QUOI? J'ai dit un truc qui fallait pas? Le fameux Colin me regarda comme s'il espérait que j'ai pitié de lui. "Mais c'est la vérité, An'... Je veux vraiment sortir avec toi." Et là, j'eus un déclic. J'imaginais la difficulté qu'il avait eu pour trouver le courage de venir me le demander comme ça. Je remarquais enfin son teint blême et ses yeux brillants. Je me rendais vraiment compte de ce qu'il venait de demander. Et je devins plus écarlate que le plus écarlate des dragons. Ouvrant et fermant la bouche comme un poisson rouge hors de l'eau, j'avais soudain perdu l'usage de la parole, moi, la piplette qui ne cessait de parler. Moi, la fille un peu garçon manqué qui jouait avec ferveur au Quidditch et qui ne pensait pas intéresser un garçon un jour venait de m'être fait proposer de sortir avec l'un deux. Etait-ce seulement possible? Etait-ce une blague? C'était pas que je ne m'intéressais pas à eux mais... Disons que je n'ai jamais été très douée pour exprimer ce genre de sentiment. Je préférais l'amitié, c'était moins compliqué. Je me levai pour être à sa hauteur (bien grand mot me connaissant) et je balbutiais quelques mots: "Je... Euh... C'est très gentil..." J'avais l'impression que mon coeur allait exploser tellement il battait vite. J'en avais presque la tête qui tournait. "Mais je... Je ne suis pas sûre... Enfin, tu comprends..." Colin soupira mais me tendit un sourire. "C'est pas grave...J'aurais essayé." Et puis il s'éloigna. Me plantant là comme une idiote à laquelle on aurait jeté un Petrificus Totalus. Mes amis étaient évidemment morts de rire, et en me rasseyant, je pris un regard sombre. Et puis, je n'aurais pas pu dire oui. Parce que j'étais déjà amoureuse de quelqu'un d'autre. Un gryffondor de mon âge. Il ne le saura certainement jamais mais mon coeur ne bat que pour lui... Remus. Parce qu'il me semblait différent, parce qu'il avait l'air gentil et accessible...
Une chose était claire, je n'étais pas prête d'être la copine de qui que ce soit!Surtout qu'on allait certainement me faire une réputation de briseuse de coeur à tord mantenant. Génial.

La gourmandise est un vilain chouette défaut

Voilà six ans que j'étais à Poudlard, déjà! Et je m'y sentais comme chez moi, à la différence près que je n'étais pas constamment entourée de créatures moldues ou magiques à longueur de temps. Alors je compensais en cherchant la compagnie des créatures qui se cachaient au sein même du château. Oh bien sûr, j'avais des tas d'amis à Poufsouffle. J'étais très fière de ma maison et je me battais chaque jour pour prouver qu'on valait autant que les autres. Toujours prête à aider mes camarades, je n'avais pas peur de travailler des heures à leurs côtés pour qu'on finisse ensemble un travail. L'entraide, c'était capital. Et contrairement aux idées reçues, nous n'étions pas que des "bisounours" comme dirait les Moldus. Ok, j'ai toujours été de nature facile et j'aime aller vers les autres, mais je serais prête à foutre mon poing dans la face de celui qui me prendrait pour un pigeon. Et je n'étais pas la dernière à dire clairement ce que je pense. J'étais souvent difficile à suivre, toujours énergique, et justement, j'avais à peine fini un devoir que je m'éclipsais de la salle d'étude, sortant sans attendre la fin d'une question d'un de mes amis "Tu vas où, An', on..." J'avais un rendez-vous très important et je ne pouvais pas le louper. J'avais promis à mon Père. Alors je filais, direction les cuisines du chateau. Misty me suivait en volant, toujours attachée à moi. J'avais l'habitude d'y aller et bientôt je me retrouvais devant l'entrée, usant alors de chatouilles pour transformer la poire verte d'un tableau en poignée de porte. Une fois entrée, une multitude de paires d'yeux me regardèrent et je leur dis bonjour de la main en souriant. J'adorais les elfes de maison. Des créatures souvent très incomprises et qu'on considère à tord comme des esclaves ou des êtres incapables d'amour. Mais c'était entièrement faux. Ils avaient souvent un très bon sens de l'humour et quand on savait leur parler, ils faisaient preuve d'une grande douceur et d'une grande gentillesse. Bien sûr, dans certaines maisons dans lesquelles ils servaient, je savais qu'ils pouvaient éprouver de l'affection et de l'admiration pour leur maître, mais je supportais très mal le fait qu'ils ne soient rien que des domestiques dont la vie importe peur. Ils me connaissaient bien, et ils se montraient très doux avec moi. Ils étaient souvent étonnés lorsque sous le coup d'une pulsion je les prenais dans mes bras ou que je leur témoignais une réelle amitié. La plupart du temps, ils ne recevaient que de l'indifférence. Certains d'entre eux m'étaient très familiers. Carry, une jeune elfe de maison vint directement me voir et me secoua vigoureusement la main en me souriant. "Comment tu vas, Carry, ton oreille te fait encore souffrir?" La créature secoua la tête négativement. Cet été, l'elfe était arrivée en piteux état au refuge de mes parents. On l'avait soignée et j'avais passé beaucoup de temps avec elle pour qu'elle apprenne à nous faire confiance. Elle ne parlait pas, trace du traumatisme qu'elle avait du subir. Mais le simple regard qu'elle me lança suffit à me rassurer. D'autres elfes vinrent me voir, quand d'autres me faisaient un signe de tête respectueux. Ils savaient ce que ma famille faisait pour eux... Et moi, j'étais heureuse de pouvoir être parmi eux. Avec toutes les menaces qui grondaient sur le monde sorcier, j'avais des raisons d'être inquiète et de vouloir m'assurer que nos protégés allaient bien. Mais j'étais une éternelle optimiste et je ne comptais pas leur passer mes propres angoisses. "Alors, qu'est-ce que vous préparez de bon pour ce soir?" Curieuse? Surement. Si j'avais envie de goûter? Carrément! Alors, suivant mes amis, je plongeais mon nez dans les préparations au fumet exceptionnel et les aider à mon petit niveau à cuire le pain pour le dîner. Un petit instant de bonheur...

La vie vaut le coup d'être vécue... Même en temps de peur.

Parfois, j'ai peur pour l'avenir. Et puis mon optimisme naturel reprend le dessus. En cette rentrée de septième année, je ressens plus que tout le poids de la menace des forces des Ténèbres. Tout l'été, nous avons du changer le refuge d'endroit, par peur d'être découvert par les Mangemorts. De plus en plus de créatures sont venues pour trouver un endroit où se cacher, et mon père n'a pas compté ses heures pour les rassurer. J'ai peur pour mes parents, mais comme je soutiens leur cause, je sais aussi qu'ils iront jusqu'au bout pour suivre leurs convictions. J'espère qu'à Poudlard, je trouverais la force de me montrer digne d'eux et d'apprendre tout ce qu'il me reste à apprendre pour pouvoir les épauler par la suite. Car j'aimerais me spécialiser dans le Magizoologie et apprendre à soigner en détail toutes ces créatures qui me fascine. Je ne désespère pas de trouver quelqu'un qui partage mes opinions (et mon lit). J'observe toujours Remus de loin, gardant secret ce crush que j'ai pour lui depuis des années. Et je reste concentrée sur mon travail... Quant aux matchs de Quidditch, j'espère qu'ils vont être aussi excitants que ceux de l'année dernière...

Une année pleine de rebondissement m'attend sûrement.