Rose Blackwood

Affiliation : Rose est assurément neutre. Mécanismes de défense ou non, elle tend à rejeter tout ce qui la pousserait de près ou de loin à choisir l'un de ces deux camps. Son histoire de vie l'a amené à penser que ce que l'on nomme "bien" ne se trouve pas forcement dans le camp des gentils et que méfiance est mère de sûreté. Disons que dans le pire des cas, elle s’évertua à choisir ce qui lui semble le moins néfaste. Là encore, la tâche est loin d'être aisée. Elle préférera compter uniquement sur-elle même pour (sur)vivre un jour de plus dans ce monde.   

Baguette : Sa baguette mesure vingt-cinq centimètres et demi et est composée d'aubépine et d'une plume obtenue sur un phœnix en pleine fleur de l'âge. Son finesse extrême lui donne une allure fragile, faiblarde. La réalité est tout autre, fort heureusement. Ce fin outil relativement flexible lui permet de réaliser les sortilèges les plus complexes nécessitant une précision et une puissance constante. Véritable extension de son corps, la sorcière ne se sépare jamais d'elle. Certaines conquêtes rapportent même qu'elle la cache sous son oreiller lorsque le sommeil la gagne. Curieuse habitude n'est-ce pas ?

Miroir du Riséd : Il fut un temps, Rose aurait certainement aperçue une jeune femme à l'allure fière entourée de livres mystérieux et d’objets interdits. Elle se serait vue au sein à Sainte-Mangouste, dans l'unité néonatale la plus réputée. Ses talents auraient été reconnus de tous et elle aurait été la fierté de sa famille... Mais l'histoire en a décidé autrement. Aujourd'hui, elle serait certainement comblée s'il lui était permis de voir sa jeune sœur Hope ne serait-ce qu'un bref instant. Cette dernière serait fidèle à elle même : un parfait rayon de soleil. Un large sourire viendrait réchauffer les traits délicats de son visage alors que ses yeux malicieux se moqueraient infatigablement de notre sorcière.

Épouvantard : Aussi curieux que cela puisse paraître, Rose n'a jamais eu à faire face à un Epouvantard. Lors de sa dernière année à Poudlard, l'un de ces professeurs avait bien tenter d'y confronter ses élèves mais l'un d'eux manquait à l'appel. Je vous laisse deviner lequel... Notre sorcière s'était éclipser à l'infirmerie en prétextant une soudaine migraine. Il va sans dire que la fuite lui semblait alors beaucoup plus acceptable que d'affronter sa plus grande peur : Perde sa soeur. Aujourd'hui encore, Rose n'exprime aucun regret. Etant donné que sa plus grande peur s'est réalisée, est-ce que l'Epouvantard prendrait la forme d'un loup monstrueux ? Allez savoir.  

Amortentia : Un délicat parfum boisé viendrait sans doute lui chatouiller les narines, la ramenant inévitablement à ses heures de jeunesses naïves où elle s'amusait à crapahuter des heures entières dans la forêt environnante. Ensuite viendrait une douce odeur de fleurs légèrement sucrées, lui rappelant de nouveaux l'époque où la jeune sorcière qu'elle était se plaisait à composer des bouquets de fleurs sauvages en compagnie de sa sœur qui enchantaient tant leur mère. Enfin, la fragrance singulière des parchemins viendrait la ravir au plus haut point.  

Compétences magiques

Duels : 07/10
Potions : 09/10
Métamorphose : 06/10
Sortilèges : 08/10
Légilimancie : 01/10
Occlumancie : 06/10
Quidditch : 03/10
Divination : 0/10

Rose a beau posséder un prénom digne des plus mielleuses héroïnes de ces contes à l'eau de rose, son histoire est loin d'y correspondre. Disons que sa vie serait similaire à cet étrange manège moldu censé offrir des sensations fortes : les montagnes russes. Il y a eu des hauts aussi splendides qu'inoubliables et, évidemment, des bas aussi étouffants que dégradants. La vie est ainsi faite me direz-vous ! Je vous répondrais simplement que l'intérêt de ce drôle de fonctionnement est justement l'agréable remontée et non l'éternelle descente aux Enfers. Laissez-moi vous présenter ce curieux cas qu'est Rose Blackwood.

Tout a commencé il y a de cela 20 ans, un certain 14 février 1959. Anne-Marie Blackwood, née Delacroix, donna naissance à ce que l'on peut appeler un « bébé grenade ». En effet, en l'accueillant auprès d'elle, l'heureuse mère a tiré un trait définitif sur le peu de membres la soutenant au sein de sa famille. Il faut dire qu'en épousant Jonathan Blackwood, un simple né-moldu débarquant tout droit d'Angleterre pour étudier les différentes créatures françaises, Anne-Marie s'est attirée les foudres de ces plus proches parents. Les dictas du sang dépassent bien des frontières n'est-ce pas ? Provenant de l'une des familles les plus nobles de France, notre sorcière dut choisir entre sa famille et une promesse de bonheur. Comme dans toutes les belles histoires, Jonathan réussit à la convaincre de venir vivre avec lui dans un petit village en Cornouailles. Le bienheureux couple accueillît alors avec bonheur le nouveau-né, décidant de lui donner le nom de la seule fleur capable de représenter la force de leur amour : la rose. C'est plutôt niais, vous ne trouvez pas ? Passons.

Les années passent, Rose a maintenant huit ans. C'est une jeune fille débordante de vie, peut-être même un peu trop. Jonathan étant rarement à la maison à cause de son travail au service des animaux magiques au Département de contrôle et de régulation des créatures magiques, Anne-Marie due essayer tant bien que mal de canaliser l'énergie de sa fille. Femme au foyer, elle tentait tant bien que mal de lui offrir une éducation digne de ce nom… Seulement celle-ci aimait davantage crapahuter dans les forêts avoisinantes, faire des farces aux pauvres voisins et soigner chaque créature du quartier. Une unique chose réussissait à nourrir sa soif d'aventure : les livres. Qu'il s'agisse des notes de recherche de son père sur les animaux fantastiques qu'il a pu rencontrer lors de ces voyages ou de fictions épiques, rien ne durait bien longtemps. Elle les dévorait en une journée voir deux s'il n'y avait pas d'image ! Ensuite, elle se plaisait à détailler chacune de ses lectures à sa mère beaucoup trop patiente avec elle. Le caractère turbulent de notre jeune sorcière fut particulièrement compliquée à gérer lors de l'arrivée d'une nouvelle tête dans la famille : Hope. Rose venait de perdre son statut de fille unique et devait partager sa mère et, plus encore, le peu de moment qu'elle avait avec son père avec sa sœur cadette. Les débuts furent difficiles, l’aînée éprouvant une grande jalousie envers cette dernière. Heureusement, tout bascula quelques mois plus tard lorsque sa mère due s'absenter un court instant. Rose fut alertée par les pleurs de sa cadette ce qui l'obligea bien malgré elle à venir voir de quoi il en retournait. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle aperçut un lutin de Cornouailles essayer de lui voler sa peluche. Ni une ni deux, elle se saisit de l’un des énormes livres traînant sur la table du salon pour faucher la petite créature. Elle profita ensuite de sa confusion pour l’enfermer dans une petite boite à chaussures qu’elle déposa discrètement dans le jardin des voisins. A la suite de cet événement, Rose se plut à endosser le rôle de la grande sœur protectrice et, mine de rien, une relation quasi-fusionnelle se créa entre les deux jeunes filles.    

A ses 11 ans, Rose reçut la célèbre lettre lui annonçant qu'elle était attendue à Poudlard. Quelle joie ! Elle allait enfin pouvoir développer ses compétences et montrer de quoi elle était capable. Elle allait pouvoir faire ses preuves, gagner en puissance et, qui sait, devenir le plus grand médicomage que le monde sorcier ait connu. Après tout, c'est ce qu'elle se plaisait à raconter à sa cadette à chaque fois que celle-ci se blessait. Sa mère s'amusait à la voir ainsi, pleine d'ambition et de détermination mais il était plus qu'évident pour Rose qu'il s'agissait bien plus qu'un simple rêve d'enfant. Elle allait le devenir parce qu'elle le voulait et qu'elle s'en donnerait les moyens, par Merlin ! C'est ainsi qu'elle se retrouva parmi les hardies de Gryffondor, le Choixpeau l'ayant certainement jugé plus courage qu'ambitieuse. Quoique la limite semblait être fine puisqu'elle dut attendre un très long moment avant qu'il ne se décide, hésitant entre les lions et leur maison rivale… Il est évident qu'elle s'est toujours gardée de le dire à quiconque ! Au cours de ces sept années, notre jeune sorcière s'est montrée assez studieuse pour devenir l'une des meilleures de sa promotion… Dans les matières « intéressantes » ou « utiles », cela va de soi. Elle s’est très vite contentée de la moyenne en ce qui concerne l’Etude des moldus ou l’Astronomie. Ne parlons même pas de la divination… En grandissant, Rose a également gagné en force de caractère au grand désespoir de sa mère. C’est d’ailleurs une vraie « tête brûlée » d’après celle-ci… Heureusement qu’elle ignore pas mal de ses aventures à Poudlard, dont la plus passionnelle vécue auprès d’une Serdaigle à peine plus âgée qu’elle. Elle serait bien capable de la retirer de l’école pour ça ! Malgré tout cela, la petite famille se plaisait à fêter chacun des retours de l’ainée à la maison. La plus heureuse était sans doute la plus jeune qui était fortement attachée à elle. Fascinée par Rose, cette dernière ne la décollait jamais et ensemble elles s’amusaient à se raconter les diverses péripéties vécues au cours de l’année. Tout était prétexte pour ce genre de confidence, qu’il s’agisse de leur sortie quotidienne dans les bois ou de leurs corvées ménagères.          

Au cours de ces dernières années, Rose est devenue une jeune femme plus que méritante. Ses preuves faites, elle put entrer à Sainte-Mangouste en tant qu'apprentie médicomage. Epanouie, Rose put apprendre sans trop de difficultés les différentes compétences nécessaires à l'exercice du métier. Son sourire ne la quittait jamais ! Elle était heureuse d'en être arrivée là, seule. Au cours de sa troisième année, on lui donna même l'autorisation de se spécialiser. Elle choisit les enfants, sans hésitation. Il n'y a pas à dire tout était parfait… Jusqu'à ce jour ! En fin de soirée, la jeune femme reçue un hibou de sa mère lui annonçant qu'elle devait quitter précipitamment la maison. Connaissant sa mère, elle se serait certainement arrangée pour laisser Hope chez les voisins mais c'était sans compter sur la filouterie de cette dernière. Une deuxième lettre écrite plus maladroitement lui apprit que la cadette s'était échappée de la surveillance de la voisine, bien trop vieille pour s'apercevoir de quoi que ce soit. Elle quitta donc sa chambre d'étudiante pour rejoindre la demeure familiale au plus vite, plutôt heureuse de profiter d'instants calmes avec Hope. Quelle idée… Alors que les deux jeunes sorcières dînaient autour d'une bonne plâtrée de pâtes au beurre, un bruit de verres cassés se fit entendre. Rose, plus alerte que sa jeune sœur, eut à peine le temps de lui crier de se coucher qu'un loup en pleine frénésie bondit dans la pièce. La bête grognait, bavait… Et ses crocs ! Elle saisit sa baguette aussi vite qu'elle le put mais l'animal était bien trop rapide. Elle le vit bondir sur sa cadette et refermer sa mâchoire puissante sur sa gorge alors que d'un coup de patte, il l'éventra. Nul ne peut dire ce qu'elle ressentit alors. Armée de son cocktail de tristesse, de rage et de désespoir, Rose s'attaqua à la bête. Les sortilèges volaient, plus inefficaces qu'autres choses. Inévitablement, la bête finit par se jeter sur elle. Ses crocs fendirent sa chair et la douleur… Elle était insupportable ! Terrifiée, elle crut perdre la raison lorsqu'elle vit la créature voler à travers la pièce. L'animal réussit à s'échapper non sans grogner férocement après son sauveteur. Elle ne se souvient plus de grand-chose après cet événement sauf de son père, baguette à la main, qui lui hurlait de tenir bon. Pourquoi faire ? Elle entendait sa mère hurler le prénom de Hope, encore et encore.

Âgée d'à peine 20 ans, la voici à jamais privé de son avenir. A quoi bon être une sorcière méritante lorsque le monde pointe du doigt le montre qu'elle peut être ? Son père ne pouvant tacher sa réputation au sein du Ministère, il lui fit comprendre qu'elle n'était plus la bienvenue tout en lui rappelant au combien elle comptait à ses yeux. Sa mère, quand à elle, lui fait endosser la totale responsabilité de cette soirée. Que dire de Sainte-Mangouste qui l'a "gentiment remercier" de ses services avant de lui demander de se "reposer" loin, très loin des patients quelle prenait en charge avec expertise? En un instant, notre sorcière a vu sa vie à jamais détruite. En une minute, elle a perdu le seul être qu'elle a jamais réellement aimé. En une nuit, elle a perdu le droit au bonheur. Pourquoi devrait-elle se plaindre ? Elle aurait très bien pu y perdre son œil dans l'attaque. "Heureusement" qu'elle n'en garde qu'une vilaine cicatrice marquant à jamais son visage d'une terrible malédiction.