Luke Rosier - Paraît que j'ai plus de vices que deux flics à Miami

Baguette :  Sa baguette est faite en bois de l'arbre du Val-Sans-Retour, cette forêt française enchantée dans laquelle se meurent les parjureurs et les serments infidèles. Elle mesure 27 centimètres environ, relativement souple, idéale pour les enchantements. Elle contient en son coeur une plume de harpie et est gravée d'entrelacs délicats sur sa garde. D'aspect, elle présente une couleur ébène mat et elle est très précieuse à Luke, il ne s'en sépare jamais, la gardant généralement attachée à son avant-bras droit en permanence.

Miroir du Riséd :  Le désir le plus profond de Luke est sans nul doute la liberté. Il envie son frère aîné, qui a su s'affranchir des ambitions familiales pour suivre sa voie. Luke, lui, est moins courageux, bien plus lâche que son aîné et il se complaît comme il le peut dans son confort rassurant. Il s'imagine aussi libre et impétueux que Evan, aussi docile et plein d'abnégation que Audran. En réalité, nul ne sait ce que Luke verrait dans le miroir du Riséd, tellement son désir secret est particulier ; après tout, il voudrait plus que tout au monde être quelqu'un d'autre pour pouvoir vivre comme il l'entend.

Épouvantard : Il est plus qu'aisé de deviner quel serait l'épouvantard de Luke ; en effet, il se présenterait sans nul doute sous la forme de son père, Julian Rosier. Dans ses premières années, son père ne s'était jamais réellement intéressé à lui, plus concentré qu'il était sur l'éducation d'Evan, son aîné, le fils destiné à devenir son héritier. Son paternel était donc, pour lui, une figure lointaine et souvent absente, remplacé par force précepteur et armée de professeurs particuliers. Si Luke  se montrait donc volage et insouciant à ces moments bénis où leur père avait décidé de l'oublier, les récentes frasques d'Evan ont ravivé un regain d'intérêt pour son fils cadet, et pas des moindres. Julian avait décidé de resserrer la vis, afin de ne pas laisser se reproduire avec Luke les mêmes erreurs qu'avec Evan. Et plus Luke se montrait imparfait, plus son père sévissait, n'hésitant pas à se montrer violent, chose qu'il n'avait jamais faite avec Evan. A force, son père est devenu son pire cauchemar, chacun des gestes que Luke fait pèse toujours sous la menace de sa désapprobation et de son courroux. C'est sans doute la raison pour laquelle le cadet des Rosier se "lâche" davantage à Poudlard, loin de la surveillance paternelle.

Amortentia : C'est déjà beaucoup se dévoiler que de se soumettre au test de l'Amortentia et il est peu probable que Luke avoue un jour à quelqu'un ce que contient la sienne, mais faisons une exception pour vous, petits curieux ! Il y aurait sans doute l'odeur de l'humidité bien particulière à la pluie, qui lui rappelle de longues après-midi à errer seul et tranquille dans le manoir familial. Il y aurait aussi une odeur de chocolat chaud, souvenir d’enfance insouciante et heureuse. Et puis une odeur plus âcre, moins agréable, sur laquelle il ne saurait sans doute pas mettre un nom mais qui s’avère être le fumet des cachots de Poudlard, symbole paradoxale de la liberté.

Compétences magiques
Duels :06/10
Potions : 06/10
Métamorphose : 10/10
Sortilèges : 10/10
Légilimancie : 04/10
Occlumancie : 01/10
Quidditch : 02/10
Divination : 01/10

Ses longs doigts fins de pianiste se saisissent de la Beuglante qui vient d'être déposé par un hibou, juste en plein milieu de son petit-déjeuner. Il grimace en reconnaissant l'écriture cursive et élégante de son père mais cette moue inquiète disparaît bien vite derrière un sourire de façade, après tout ici tout n'est qu'apparence trompeuse qu'on se doit de conserver. Le regard en coin que coule vers lui son meilleur ami en dit long sur ce qui l'attend et, poliment, Luke se lève, s'éclipse, prétextant une excuse bidon, empochant la lettre et se dirigeant vers la volière, sans aucun doute déserte à ce moment de la journée. A peine l’a-t-il ouverte que la voix froide et intransigeante de son père s’élève dans le pigeonnier. « Luke, ton bulletin est arrivé à la maison. Je pense que nous allons avoir une très longue discussion à ton retour. » Rien de plus, pas même un mot plus haut que l’autre et, étrangement, c’est ce que le cadet des Rosier trouve le plus inquiétant. Son père va le tuer, c’est certain, de lentes et douloureuses souffrances, dans le secret clos de la cave familiale. A l’idée, il ne peut réprimer un frisson comme ses doigts chiffonnent nerveusement la lettre pour l’envoyer par-dessus le parapet, la faisant disparaitre dans le vide. « Merde, fais chier. » Il n’était pourtant pas un mauvais élève, loin d’être bête, certes, même s’il était moins brillant en classe que son frère cadet, Audran ; il était juste d’une terrible fainéantise, peu passionné par les matières qui ne l’intéressaient pas, autrement dit toutes, à l’exception de la Métamorphose. Une main nerveuse passe dans ses boucles blondes, appréhendant d’avance les remontrances de son géniteur. Parfois, Luke en arrivait presque à regretter ce temps béni où, toute l’attention étant focalisée sur Evan, son frère aîné, personne ne prenait garde à ses faits et gestes. Oh, oui, il avait maudit son frère, souvent, d’accaparer les bonnes grâces de leurs parents, à cette époque, mais depuis que le plus vieux des trois fils Rosier, avait décidé de renier toutes les règles édictées, Luke regrettait d’être désormais celui sur lequel leur père reposait tous ses espoirs. L’espoir d’un bon mariage avec la fiancée de son frère, bafouée par son comportement indécent, l’espoir d’une figure de proue parfaite, à son image, au sein de la société mondaine magique. A force de ne voir que par l’ordre de naissance et donc l’ordre d’héritage, Julian Rosier, leur père, ne voyait pas que le plus à même de porter ces espoirs un peu fous était leur plus jeune frère, Audran, archétype parfait du petit sang-pur sage et docile, prêt à se soumettre à toutes les volontés paternelles dans le seul but de lui plaire. Un soupir ennuyé comme il sort de sa poche un paquet de cigarettes, non sans avoir vérifié que personne n’était aux alentours, tirant sur la clope familière, laissant la nicotine faire son œuvre relaxante dans son organisme. Il allait falloir se reprendre sur ses notes assez rapidement pour pouvoir, peut-être, réussir à essuyer la tempête orageuse qu’il pouvait déjà prévoir dans les yeux de son père.

C’est le soir même que le cadet Rosier efface sa frustration et ses craintes, dans les bras de son flirt du moment, un Gryffondor de 7ème année au sang tout sauf pur, preuve qu’il sait lui aussi, parfois, faire fi de son éducation, quand ça l’arrange. En cela, il n’est sans doute pas si différent de Evan, qu’il ne peut s’empêcher de considérer, certainement à tort, comme le modèle à suivre, quand bien même leur propre père fait tout pour le formater à son image propre. Il ronronne contre la nuque de son amant du soir, jamais officiel bien que régulier, plus en raison de sa discrétion que de l’attachement qu’il peut avoir pour lui. En tant que fils de sang-pur mangemort et appartenant à l’une des familles les plus traditionnalistes en termes d’idéologie, la révélation de ses « coupables penchants en matière de coups d’un soir », comme disait son meilleur ami, serait vraiment du plus mauvais effet. C’était sans nul doute la raison pour laquelle Luke ne s’affichait jamais officiellement autrement qu’avec sa fiancée, même si tout le monde savait qu’en secret, il était loin de se gêner pour conter fleurette à d’autres. Ce que les gens qui colportaient ces bruits de couloir ignoraient toutefois, c’était qu’il se vautrait plus souvent dans les draps des jeunes éphèbes que dans ceux des jeunes filles aux allures de poupées. « Ca ne va pas ? » La question de son amant le sursauter, le sortant de ses pensées, et il esquisse un sourire presque insolent. « Si, si. Tout va bien… Mais n’oublie pas le deal entre nous… » . « Oui, je sais, t’inquiètes ! J’en parle à personne ou sinon… » « Sinon tu es mort… » l’interrompt Luke en ronronnant, « …et quel dommage ce serait, vraiment, que de devoir abîmer cette jolie gueule d’ange… » susurre-t-il en lui saisissant le menton du bout des doigts, avant de le rejeter en douceur. L’autre a un sourire légèrement crispé, une pointe d’inquiétude dans le regard. « Mais tu es sûr que ça va ? T’as l’air bizarre… » Le jeune Serpentard a un soupir agacé, levant ses yeux gris au ciel, avant de rétorquer, cinglant. « Si j’avais envie de parler de mes problèmes, ce n’est pas avec un Sang-de-Bourbe dans ton genre que je le ferais, ok ? Alors maintenant, sois gentil, ferme la et enlève moi ce pantalon…» Comme souvent, il fuirait, après, sitôt le Gryffondor endormi, parce que Luke était trop lâche pour affronter les regards matinaux au réveil, ces regards qui semblaient demander, demander bien plus que ce qu’il était capable de donner. Chacune de ses conquêtes, peu importait le sexe, s’imaginait être celui ou celle qui saurait le retenir et faire de cet oiseau volage un joli perroquet de salon. Et chacun se noyait ensuite dans la désillusion de le voir s’envoler vers un autre. Arrogant, comme seul il savait l’être, il ne manquait pas de remettre à leur place avec une phrase assassine, les amants trop collants, si bien que plus aucun d’entre eux n’osait plus quémander ses faveurs une fois qu’il les avait retirées. Mais à se comporter comme un prince, on s’attire souvent bon nombre d’ennemis, Luke le découvrira bien assez tôt.