Rabastan Lestrange ✖ Tu diras donc bonjour à Satan de ma part

Baguette : D’une trentaine de centimètre et quelques centièmes –il n’a jamais cru bon de la mesurer une nouvelle fois depuis qu’elle fut sienne- La baguette de Rabastan est composée d’un ventricule de dragon (ce qui n’est guère étonnant connaissant ses tendances au delà de la morale et son allégeance au forces obscures) et est en bois de pin. En effet, sa baguette l’a avant tout reconnu pour sa marginalité et sa créativité.

Miroir du Riséd : Il y verrait la justice. Sa justice, celle que prône le Seigneur des Ténèbres. Il y verrait le rétablissement de « l’ordre » tel qu’il devrait être, tel qu’il sera s’il parvient jusqu’au bout et qu’il se donne corps et âme à cette noble quête.

Épouvantard : Le vide. Rabastan y trouverait le vide, tout simplement. Il associe en effet le vide à la chute (autant au sens propre qu’au figuré), à la déception (depuis tout jeune, il associe la hauteur au bureau de son père), à la mort (inévitable lors d’une très haute chute) et au néant (le vide représentant ici la peur de ne pas être). Rabastan a une telle peur du vide qu’il en a même développé une acrophobie qu’il tente de dissimuler tant bien que mal. Il n’est ainsi jamais monté sur un balai et n’en montera, d’ailleurs, jamais un de toute sa vie.

Amortentia : L’odeur de brulé qu’il apprécie tout particulièrement (le feu est un élément qui le fascine et qui lui rappelle à la fois la cheminé d’une grande pièce luxueuse, le bois consumant d’une salle de potion et le résultat d’un sortilège raté puisqu’il aime souvent innover), et celle du désinfectant (qu’il associe à un amusement tout particulier, passé, présent et avenir). Le chaos et la douleur n’ayant aucune odeur, il ne peut les reconnaitre sur ce parchemin.

Compétences magiques

Duels : 04/10
Potions : 09/10
Métamorphose : 03/10
Sortilèges : 07/10
Légilimancie : 09/10
Occlumancie : 08/10
Quidditch : 00/10
Divination : 00/10

ϟ Jeunesse : Deuxième né d’une famille de sang-pur sévère et conservatrice, Rabastan a toujours été élevé dans le respect des traditions et dans la fierté de son sang. Si, au début, il souffrait de cette situation et de l’injustice de ces traitements, il a cependant rapidement appris à contrôler ses émotions et sentiments afin d’en jouer et de se sortir ainsi de toutes les situations délicates. Devenu très malin bien qu’haineux envers ceux qui n’ont pas le même sang que lui, ce passé lui a permit d’avoir un esprit fort bien qu’il l’ait aussi rendu méfiant envers ses confrères. La seule confiance qu’il conserve encore est celle qu’il porte à son frère ainé et à son amie proche, Bellatrix.

ϟ Adolescence : Si, dans sa jeunesse, il a été chaperonné par ses parents, ce fut la société qui voulu prendre le relais lors de son adolescence... En vain. Suivant les traces de son ainé, il devint donc un petit rebelle fier, un persécuteur de sang-de-bourbe. Mais après s’être fait plusieurs fois attrapé pour avoir déversé son venin de serpent sur les autres maisons, il a élaboré un masque d’ange pour se faire plus discret, plus trompeur, plus créatif et plus sinueux afin que plus personne ne le soupçonne. Il fut donc le responsable indirect de suicides et de brimades, testant ses limites aussi bien que les limites d’autrui, mais en l’absence de preuves, il n’a jamais pu être incriminé pour ses travers. En revanche, son parcourt scolaire fut des plus chaotiques puisque le jeune homme n’étudiait que ce qui l’intéressait, délaissant les autres matières qui l’ennuyaient. Il a ainsi eu ses ASPIC de justesses grâce à ses excellentes notes en potion et en sortilège.

ϟ Adulte : Toujours intéressé par les limites et par une idéologie qui s’est développée tout au long de son adolescence, ce fut sans grande surprise qu’il rejoint Rodolphus et Bellatrix comme Mangemort à la fin de ses études, ces personnes en qui il a encore confiance et qu’il admire encore un peu. Il agit cependant de manière plus détourné que le duo, comptant sur ses compétences en potion et en légilimancie pour les seconder et les compléter à sa manière.

Un sourire rompit soudainement la barrière de ses lèvres alors qu’une certaine fébrilité titillait le bout de ses doigts. Il se redressa finalement de toute sa hauteur, terriblement satisfait de lui-même tout en observant son œuvre du moment.

- C’est bien ce que je disais. Je gagne toujours, souffla-t-il avec beaucoup d’arrogance tout en s’amusant avec sa baguette. Que veux-tu, tu n’avais juste pas le niveau. M’entrainer sur mon domaine, c’était très risqué… Et totalement suicidaire.

Il finit par reprendre la marche d’un pas lent et joueur, à l’image d’un chat qui avait enfin attrapé sa souris. Puis, une fois de nouveau face à sa victime, il se pencha à son niveau et lui caressa presque tendrement les cheveux, avec un sourire attendri.

- C’est bien, tu as bien résisté. Tu étais amusant, au moins, à tenter de te débattre, le félicita-t-il. Je me rappelle encore de ces adolescents qui ne supportaient pas les moindres petits pépins, les moindres petites remarques. L’esprit d’un enfant est bien trop fragile, n’es-tu pas d’accord avec moi ?

Ce ne fut qu’un regard brisé qui lui servi de réponse. Son sourire s’agrandissant encore plus, il remonta la tête de l’individu et appuya sur ses joues avant de reproduire une voix plus grave.

- Je suis totalement d’accord, imita-t-il avant de donner un petit coup de doigt sur le nez de l’individu pour finalement lui « répondre ». Bien-sûr que oui, c’est moi qui te le dis. J’ai assez d’expérience pour t’en parler et même pour t’en rédiger toute une rédaction. Même si, soyons francs, ça m’ennuierait profondément.

Il le lâcha alors et posa un doigt sur ses propres lèvres, levant les yeux au ciel pour réfléchir à ses propres expériences afin de démontrer à l’homme à quel point il avait raison. Perdu dans ses songeries, il eut un nouveau sourire attendri avant de reprendre la parole pour évoquer ce qui semblait être de bons souvenirs.

- J’en ai vu aussi qui me tenaient tête, d’ailleurs. « Tu es un monstre » m’a dit une fille une fois. Elle s’appelait… continua-t-il avant de froncer les sourcils. Tiens, je me souviens plus de son nom… C’est pas super important, de toute façon, termina-t-il en haussant les épaules. Cette fille là, elle a fini par se suicider en sautant d’une tour. C’était une vraie dramaqueen, tu aurais du la voir. « J’en peux plus de te craindre toute la journée et de trembler en voyant ton ombre ! Tu n’es rien de plus qu’une bête ! » Répéta-t-il en prenant une voix plus aigue mais en tendant d’y mettre tout son cœur pour traduire, de manière ironique et moqueuse, la peur de la jeune fille. Bien sûr, je n’y étais pour rien, elle a choisi de sauter toute seule. Vol plané et bam, plus de jeune fille.

Il illustra ses mots en écrasant son poing dans la paume de sa main avec un sourire amusé. Il se redressa ensuite, ignorant presque l’homme à ses pieds.

- Il y en a un autre aussi qui a décidé de fuir dans la forêt interdite. Il a couru, couru, couru, couru, couru et il s’est fait dévorer tout cru. Tiens, ça rime. Je pourrais presque en faire une chanson d’ailleurs, nota-t-il avant de le répéter avec un air un peu entrainant. Couru, couru, mangé tout cru, tout cru, ~♫. Et ses os cachés, aux quatre coins de la forêt ~♫. Tout propre il était, lorsqu’il fut retrouvé ! Même si tête il manquait, en trophée il restait…~♫ Enfin bref, un truc du style, termina-t-il en haussant levant ses mains.

Il eut un nouveau petit silence réfléchissant quelque instant à ces expériences et à ce qu’il en avait retiré. Un doigt tapait régulièrement sur ses lèvres, comme pour donner un rythme à ses pensées, comme pour lui rappeler aussi de ne pas trop se perdre dans ses songeries.

- En fait, j’aime bien tester les limites mentales, je trouve ça plus drôle, nota-t-il finalement. Non seulement les douleurs sont indélébiles, mais en plus, on peut difficilement remonter jusqu’à moi. Même si tout le monde s’en doute, personne ne peut le prouver. Je suis juste trop malin pour ça.

Il eut un autre sourire arrogant, rajoutant néanmoins avec un peu d’amertume.

- En même temps, on nous a appris à être discrets et ce, très tôt. C’était comme être brimé, comme être… prisonnier des contraintes, des obligations et des buts qui n’étaient pas les nôtres et qui n’auraient jamais du l’être, d’ailleurs.

Il posa un regard sur son vis-à-vis, restant encore un peu pensif.

- Non, tu ne penses pas ? Tu ne t’ais jamais senti pantin entre les mains des adultes ? Destiné à être une tragédie calculée, sans chance de s’échapper ? A l’image de ces poulets que l’on utilise pour des courses illégales ?

Il eut un sourire de nouveau tout joyeux, amusé par l’idée qu’il venait d’énoncer. A y songer, l’enfant n’était véritablement qu’un poulet sans cervelle que l’on utilisait à loisir pour accéder à un but. C’était aussi simple que ça.

- Les enfants sont… l’avenir. Ils ne sont pas… des bêtes… que l’on peut contrôler.

Étonné, le jeune homme pencha la tête, se baissant vers l’homme pour le regarder longuement. Un sourire empli d’un certain dédain mélangé à un profond dégout transperça ses traits avant qu’il ne relève sa main pour caresser tendrement la tête de l’individu.

- Mon pauvre, tu te fourvoies. Tu te fourvoies tellement. Tu te fourvoies sur tout, rajouta-t-il, presque pris de pitié. C’est exactement parce que tu es un poulet que tu penses comme ça… Parce que tu as suivi les graines. La vérité, c’est que rien de ce que tu crois vrai n’existe. Et que les limites, elles sont juste là, termina-t-il en pointant sa tête avec sa baguette, dans les chaines de ton enfance. Car si la justice existait réellement, il n’y aurait pas de tromperie, pas de prisonniers. Si la morale existait réellement, il n’y aurait pas de poulet, il n’y aurait pas de tueur. Et si la gentillesse existait réellement, il n’y aurait pas de déception, pas de mensonge ou tromperie. Ton petit monde plein de tolérance n’existe pas et n’existera jamais parce que ce terme là ne vit que dans les chaines de tes ancêtres. Et que rien, aujourd’hui, ne prouve son existence, outre des vieux manuscrits tout pourris.

Il finit cependant par se relever en soupirant, comme s’il montrait par ce geste que l’autre était irrattrapable. Il resta un moment avant de le regarder pour finalement faire un geste de main.

- Enfin bref, tu ne comprendras sans doute jamais, de toute façon, déclara-t-il avec une petite moue tristounette. C’est bien pour ça qu’il y a bataille entre nous et vous.

Il haussa les épaules avant de reprendre son sourire et son air amusé.

- Tu diras donc bonjour à Satan de ma part, conclut-il avec une ironie certaine, sans lui laisser le temps de répondre à cette dernière et ultime provocation.