Baguette : Les pas timides de l’enfant trahissaient sa nervosité. Elle avait craint toute sa vie d’être une moldue comme sa mère, mais maintenant qu’elle se trouvait devant la boutique de baguette du monde magique elle craignait encore plus de ne pas être une bonne sorcière. Sa mère, une belle femme à la chevelure dorée pressa sa main sur l’épaule de sa fille unique.
« Qu’est-ce qui se passe Samy ? ». Léonore se pencha pour être à la hauteur de la jeune sorcière. Samantha évita soigneusement de croiser son regard.
« Est-ce que tu es certaine d’avoir bien reçue une lettre pour moi, maman ? » C’était presqu’un murmure. Un sourire empathique se forma sur les lèvres de la mère-moldue et de son sac-à-main sortie une enveloppe beige.
« Regarde, Samantha Jude Anderson. C’est toi ça ma chérie. » Elle appuya l’enveloppe sur le cœur de la petite craintive.
« Aller ma chérie, rentre et vas trouver ta baguette ! » La petite d’onze ans leva enfin son regard chocolaté vers sa mère. Samantha avait une main posée sur la porte, elle tourna la tête en direction de son père qui sortait de la boutique Quidditch en tenant dans sa main un balai neuf. Sam lui sourit avant de pénétrer dans la boutique poussiéreuse. Léonore suivit sa fille de près.
« Vous êtes la copie conforme de votre père ! » lança une voix qui fit sursauter la jeune sorcière. Samantha tourna sur elle-même, mais elle ne voyait personne.
« Effectivement, une vraie… » C’est alors qu’un homme plus ou moins jeune sortit de nulle part.
« Anderson, oui… Une vraie. » Samantha se sentait légèrement intimidée. C’était quoi ça, une vraie Anderson ? Elle posa ses petites mains sur le comptoir, l’homme avait déjà disparu pour mieux revenir avec une dizaine de boites contenant chacune une baguette.
« Richard Anderson, Poufsouffle. Une baguette forgé dans du chêne Canadien, plutôt rare. » L’homme se parlait peut-être plus à lui qu’aux deux filles, mais cela n’empêchait pas l’épouse Anderson s’abordé un beau sourire sur son visage.
« Tiens. Essaie celle-là. » Samantha affichait encore un regard paniqué lorsqu’elle agrippa une longue baguette.
« Une baguette de 21 centimètres. Elle contient une écaille de sirène et est forgé dans un saule. C’est une baguette idéale pour les sorts de métamorphoses. » Elle la secoua légèrement. Un frisson lui parcouru le long du bras, un peu comme une caresse. Un sourire sincère, sécurisant se forma sur ses lèvres.
« Du premier coup ? Comme votre père… » Miroir du Riséd : L’élève de cinquième année fixait le parchemin beige posé sur la table. Elle tripotait nerveusement sa plume argentée. Son cœur battait rapidement dans sa poitrine, elle se sentait intimidée par la petite question à laquelle les élèves de la classe devaient répondre.
Que pourrais-tu voir dans le miroir de Riséd ? Samantha trouvait que cette question frôlait l’irrespect. C’était quelque chose de très personnel, l’étudiante modèle trouvait que c’était beaucoup trop intime pour être divulgué à un enseignant. Samantha regarda autour d’elle, elle était heureuse et surtout satisfaite de voir qu’elle n’était pas la seule à vivre une bataille intérieure. Les élèves de Serpentard étaient tous bien captivés par ce qu’ils écrivaient. Sam se disait qu’ils devaient probablement tous écrire qu’ils seraient les maîtres du monde. Un soupire s’échappa de ses lèvres, elle posa délicatement la plume près de la feuille et croisa ses doigts. Quel était son désir le plus intime, le plus profond ? Un petit sourire timide se forma à la commissure de ses lèvres, c’était discret, presqu’imperceptible. Doucement sa main glissa pour récupérer la plume et bien vite elle commença à écrire sur le bout de parchemin.
Ce miroir possède la capacité de nous permettre de voir ce que notre cœur désir le plus à cet instant précis. Peut-être que l’image que je projette aujourd’hui ne sera plus la même lorsque j’aurais atteint dix-sept ans. Si je me positionnerais devant le miroir de Riséd, cela serait simplement moi. Je serais grande, fine, jolie. Mon visage serait mature, je transpirerais la confiance, la fierté et le bonheur. Je porterais une belle blouse d’avocate de la justice magique. Le manque de confiance qui habitait la jeune fille répartie à Serdaigle quelques années auparavant était quasi inexistante. D’abord le fait qu’elle souffre de vertige, ce qui la empêcher de suivre les traces de son père, qui lui-même suivait les traces de son grand-père. Ensuite qu’elle n’ait pas été envoyée dans la maison familiale. Sa mère plaisantait en disant que si elle avait été une sorcière, probablement qu’elle aurait été à Serdaigle. Samantha vivait avec une pression imaginaire qui la rendait malheureuse. Son texte était court, mais véridique et il offrait un aller simple à son âme.
Épouvantard : Sa main glissa le long de la poigné de porte en cuivre. C’était curieux cet immense placard dans le milieu de la salle de classe. Ce n’était pas dans les habitudes du professeur.
« Tu penses que ça contient quoi Sam ? » la brune tourna la tête vers son ami de toujours.
« Je ne sais pas. Peut-être que c’est… » Un bruit sourd coupa la conversation et fit sursauté les élèves de troisième année de Poudlard. En un seul mouvement tout le monde tourna la tête vers le professeur de défense contre les forces du mal, celui-ci abordait un petit sourire victorieux.
« Ceci mes chers élèves est un Épouvantard. » Un petit ricanement à la limite du supportable s’échappa des lèvres d’une élève de Serpentard.
« Un Épouvantard, ça ? Voyons professeur, ce n’est qu’un placard. » Le professeur ne termina pas son mouvement et pivota comme un androïde dans sa direction.
« Superbe constatation mademoiselle Upkin. Avez-vous une autre révélation à nous faire, comme par exemple qu’il fait soleil à l’extérieur ? » Ce professeur était reconnu pour avoir un penchant pour l’humiliation public des élèves trop prétentieux. Mollie Upkin croisa les bras sous sa petite poitrine naissante.
« Comme je disais avant l’interruption, ma foi essentielle, de votre compatriote Serpentard, qui vient par la même fait de faire perde dix points à sa maison. » Samantha jeta un regard sur le groupe vert et argent qui fusillait cette miss-je-sais-tout du regard.
« Vous passerez un à un devant le placard et nous découvrirons tous ensemble les peurs les plus intimes et secrètes de tous et de chacun ! » Samantha n’aimait pas l’idée. Son ami lui serra la main, la brune appréciait ce geste gentil.
« T’en fait pas Samy. » Elle le remercia en abordant son plus beau sourire. Une certaine chimie existait entre eux malgré les différences sociales.
« Anderson, tu seras la première ! » La voix stridente de son professeur la fit sortir de son rêve éveillée. Son regard se voilà d’une panique sans fin. Elle n’osait pas affrontée sa plus grande crainte. C’était quelque chose dont elle avait très honte, mais surtout elle craignait par-dessus tout de ne plus être capable d’avoir une autre phobie que celle-ci. Jusqu’à présent elle avait pleinement conscience que ses craintes n’étaient pas réelles. Maintenant… toutefois, la chose deviendrait vraie.
« Professeur… je… je… » Il tira sur sa robe de sorcière et la poussa devant le placard.
« Tu devras lancer le sort Ridikulus ! » Un petit cliquetis se fit entendre, Samantha fixa, déjà complètement terrorisée, la porte du placard s’ouvrir. Une jeune fille en sortie. Une jeune fille au visage caché derrière sa longue tignasse noire, elle était complètement trempée. Elle marcha en direction de Samantha, son cœur s’emballa. Sa peau était bleuté, presque verdâtre et ressemblait un peu à des algues, elle était pratiquement en décomposition. Les élèves regardaient la fillette avec un air incrédule. Lorsque la fillette cessa de marcher à quelques centimètres de Samantha, cette dernière tomba dans les pommes, avant même d’avoir pu dire Ridikulus.
Amortentia : Décrivez ici les odeurs (généralement trois) que sentirait votre personnage en présence d'Amortentia, et à quoi ou qui ces odeurs sont associées, ainsi que leur importance pour votre personnage.