we roar under the moon. (fg)

Baguette : taillée dans du bois d'orme vernis, la baguette de fenrir mesure vingt-neuf centimètres et possède en son coeur une griffe d'hypogriffe. extrêmement raide, elle est particulièrement efficace dans les sorts d'attaque, moins lorsqu'il s'agit de se défendre rapidement, à cause de son manque de souplesse. il l'a brisée récemment, ce qui fait que bon nombre de ses sorts sont des échecs cuisants ou se retournent contre lui. fenrir préfère utiliser son corps et ses crocs que sa baguette pour faire régner la peur, c'est moins dangereux que de subir un sort de torture qu'on a soit même lancé.

Miroir du Riséd : il la verrait sans doute elle, lui tenir la main et régner à ses côtés. fenrir serait à la tête d'une armée de lycanthropes qui  le considèreraient comme le nouveau guide à suivre. et elle continuerait de le trouver merveilleux, de le regarder comme si il était la huitième merveille du monde, doigts entrelacés aux siens. une chose qui n'arrivera sans doute jamais, mais qu'il désire plus que tout au monde.

Épouvantard : son épouvantard n'est autre qu'une représentation de lui-même, plus vieux. il se souvient de la première fois qu'il a eu à faire à un épouvantard; il n'a pas mis longtemps à comprendre qu'il s'agissait de lui quand bien même l'homme qui se tenait devant lui était monstrueux. cheveux effilés et hirsutes, bossu, le visage et le corps strié de cicatrices, ses crocs pointus sortant de sa bouche de façon ridicule. sa peau grise lui avait donné froid dans le dos. tout ce qu'il restait de lui, c'était ses grands yeux gris-bleu, intelligents et froids. la plus grande peur de fenrir n'est autre que lui-même, et de ce dont il serait capable (ou non).

Amortentia : la première odeur qu'il sentirait est liée directement à l'évènement le plus important de sa vie : sa transformation en loup-garou. il a été mordu dans la forêt et est resté allongé durant des heures dans la terre, recouverte d'épines de sapins. il s'agit donc de l'odeur caractéristique de la terre et du pin, qu'il apprécie particulièrement. la deuxième prend l'odeur âcre du sang qui s'échappe du cou des pauvres enfants qu'il a mordus. un mélange de rouille et de sel qui donne la nausée et dont il n'arrive pas à s'habituer, malgré ses efforts. la troisième et dernière senteur n'est autre que celle du feu qui brûle dans la cheminée. pour fenrir, elle est aussi peu agréable que la seconde, car il est terrifié par le feu.
   

Compétences magiques
   
   Duels : 7/10
   Potions : 7/10
   Métamorphose : 4/10
   Sortilèges : 5/10
   Légilimancie : 6/10
   Occlumancie : 6/10
   Quidditch : 4/10
   Divination : 1/10
   

(il était une nuit) Derrière lui, le hurlement du loup s’élève, brisant la quiétude silencieuse de cette nuit d’été. Il court en vain ; il sait qu’il ne lui échappera pas. Les larmes ruissèlent sur ses joues d’enfant. Il aurait pu étouffer sa fierté, après la dispute avec son père. Rester à la maison et subir sa colère. Au moins, il n’aurait eu qu’à supporter de voir son visage tuméfié dans un miroir pendant quelques jours, au lieu de quoi il allait perdre la vie. Les hurlements se rapprochent, le garçon s'élance plus vite encore. La terreur l’oblige à continuer à courir. Lui aussi a envie de crier. Hurler que la vie est injuste, qu’il n’a rien fait pour mériter ça, qu’il veut la même chose que tous les enfants de son âge : terminer sa scolarité à Poudlard, tomber amoureux, avoir un bon métier au sein du ministère, rendre son père fier. Les branches des sapins fouettent son visage, l’entaillent. Soudain, il se prend les pieds dans une souche et perd l’équilibre. Il s’écrase dans la terre et pousse un gémissement de bête sauvage prise au piège. La masse s’écrase sur lui avec une force incroyable, brisant ses os fragiles sous son poids. La douleur est insupportable, lui arrache un rugissement désespéré. Mais ce n’est rien comparé à la souffrance qui se propage dans son être quand les crocs de l'animal trouvent refuge dans la peau tendre de sa gorge. Le monde tangue, valse, virevolte. Il cligne des yeux, sent qu’il perd conscience. La lumière de la lune l’aveugle. L’odeur de la terre fraîche, du sang et des pins emplit ses narines. Il est frigorifié malgré la chaleur étouffante de ce début de mois d'août, se recroqueville sur lui-même dans une ultime tentative de se réchauffer. La bête a disparu. Il se sent terriblement seul. Mourir n’a rien d’agréable, il espère que ce sera vite terminé. « Fenrir ! » Au loin, on crie son nom. Alors qu’il s’apprête à répondre, l’enfant tombe dans un sommeil lourd et ne sent pas les bras puissants de son père le soulever de terre.


(il était une vie) Fenrir a parfaitement conscience des regards qu’on lui lance. Il est devenu un monstre, même aux yeux de ses amis qui l’évitent comme s’il était contagieux. Pourtant, Fenrir est spécial, on le lui a dit. Un miracle dit-on, qu’il ne se transforme pas en loup à la pleine lune. Son corps, lui, a changé : il a grandi, gagné en muscles, ses canines sont devenues pointues. Il n’est pas un lycanthrope comme les autres, mais il n’est plus humain. Le garçon constate ce qu’il est à présent capable de faire : il se sent plus fort, beaucoup moins fragile. Plus jamais malade, rarement essoufflé, plus résistant aux chocs physiques et aux sortilèges en général. La lune devient son soleil, tandis que la solitude l’étouffe. Peu à peu, l’esprit malicieux du jeune serpentard se mû en une haine féroce envers ceux qui l’ont laissé tomber. Pourquoi est-ce que personne ne comprend à quel point il souffre ? Ce ne sont pas eux qui luttent constamment contre des pulsions bestiales et violentes. Un rien l’énerve, le rend brusque. Il ne maîtrise plus son corps, lorsqu’il est envahi d’un sentiment trop fort. On l’envoie faire un tour dans les cachots, dans le sous-sol, n’importe où tant qu’il ne blesse personne et qu’il peut évacuer sa colère. Ses professeurs feignent de s’intéresser à lui et de compatir à sa douleur mais tout ça n’est que mensonge et connerie, Fenrir est persuadé. Tout le monde le déteste. Cette simple pensée pourrit peu à peu le sang qui coule dans ses veines, le peu d’idées positives qui fleurissent encore dans son esprit. Il se détruit tout seul, fait de son monde un univers de ténèbres. Et cette rage, et cette douleur, et toutes ces choses qu’il ressent … Ça fait tellement mal, et tellement peur …

Fenrir ne peut pas être seul. Il ne veut pas. C’est ainsi qu’il commence à mordre des enfants. La première fois, il se déteste, se dégoûte, se maudit. Il pleure, recroquevillé dans un coin, en tirant sur ses cheveux bouclés nerveusement. Le goût du sang qui coule dans sa bouche lui donne la nausée. Mais cela devient une drogue, un besoin viscéral. Après avoir souillé le jeune Remus Lupin, Fenrir Greyback écope de la réputation de Grand Méchant Loup. Soutenu par Lord Voldemort en personne et par les Mangemorts, il entreprend de réaliser son rêve personnel : créer sa propre armée de lyncathropes. Être leur guide, les pervertir pour que se tiennent à ses côtés des âmes aussi décandentes que la sienne. Son agressivité et le trou qu’il a la place du cœur sont un atout pour le Mage Noir, qui se fait un plaisir de l’utiliser pour faire régner la peur parmi la population. Pour Fenrir, c’est le meilleur moyen de prendre sa revanche sur un monde qui l’a rejeté. Et le meilleur moyen de trouver ses victimes. Bien rares sont les gens qui conçoivent qu’il n’a pas toujours été le Grand Méchant Loup. Derrière son regard gris malicieux, cet enfant terrifié et seul est bel et bien là. Il n’est pas une brute sans cervelle, n’attaque pas sans raison. Mais les sorciers préfèrent largement faire de lui le bourreau que d’accepter que la folie a gagné son esprit après que l’enfant qui sommeille en lui ait été abandonné à un sort qu’il ne désirait pas. Lui aussi a été à la place de ces enfants qu’il sort de leur lit la nuit pour dévorer leur humanité et faire d’eux des bêtes malléables à souhait qui, pour la plupart, le considèrent comme une figure à suivre alors qu’il a détruit leur vie. Fenrir aime qu’on lui accorde l’importance, enfin. Il aime être utile, servir à quelque chose. Il aime la présence des autres qui lui donnent l’impression que la vie est moins triste. Cependant, il manque toujours quelque chose. Le vide constant en lui en est la preuve vivante, lui donne le vertige. Ce vertige porte le nom d’amour ; de véritable amour.


(il était l'infini) « Lâchez-moi ! » crie le petit garçon en se débattant. Fenrir éclate de rire : sa ténacité est impressionnante. « Tu peux bien crier, personne ne t’entendra. Tes parents ne sont pas au courant qu’il vaut mieux éviter de laisser son enfant seul alors que le grand méchant loup rôde ? » Il esquisse un sourire carnassier et le gamin se débat plus encore. « Il n’est pas seul, je suis là moi. Lâche-le tout de suite ! » Surpris, Fenrir relève les yeux et découvre une jeune fille vêtue d’une simple nuisette, baguette dirigée dans sa direction. « Pose cette baguette fillette, tu vas te crever un œil. » lance-t-il de son habituel ton sarcastique. Visiblement vexée de sa réaction, elle fronce les sourcils. « J’ai dit : lâche-le. » répète-t-elle courageusement. Fenrir obtempère et s’approche d’elle de son pas de prédateur. Elle est d’une beauté à couper le souffle. Voilà bien longtemps qu’il ne s’intéresse plus aux femmes. Mais celle-ci est étonnamment séduisante. Et surtout, beaucoup trop jeune. Il laisse son regard glisser sur ses longues jambes, sur sa nuisette de soie rose, sur sa poitrine, remonte jusqu’à ses yeux. « Sinon quoi ? » murmure-t-il en approchant son visage du sien. Malgré sa terreur, la fille ne bouge pas. Elle est si près de lui qu’il peut sentir son souffle sur ses lèvres. Cette situation a quelque chose de terriblement excitant, et Fenrir s’efforce de rester concentré. « Sinon je te tue. » Il éclate de rire et l’attrape à la gorge un peu violemment. Ses yeux s’écarquillent, elle tente de décrocher ses doigts de son cou, en vain. « Va-t-en ! » crie-t-elle à l’adresse de son frère qui détale sans demander son reste. « Est-ce que tu sais à qui tu as à faire, petite ? » demande le jeune homme, sans se départir de son sourire. « Fenrir Greyback. » répond-elle seulement. Dans sa bouche, ça a l’air d’être une insulte. Il rit encore, ravi que sa réputation le précède. « Laisse mon frère, je ferai ce que tu voudras. » gémit la jeune femme qui commence à manquer d’air. De nouveau, Fenrir l’observe des pieds à la tête. « Ce que je voudrai, vraiment ? » Elle suffoque. Il peut sentir son pouls battre furieusement sous ses doigts serrés. Son propre cœur bat à une allure déraisonnable, pour une raison qui lui échappe. « Oui, oui, ce que tu voudras. Tout ce que tu voudras. Mais laisse-nous tranquille. » supplie-t-elle. Fenrir la lâche et la regarde s’écrouler au sol. Elle inspire une grande bouffée d’air en portant ses mains à sa gorge. « Tu es une grande sœur courageuse. Tu auras bientôt de mes nouvelles. » A ces mots, l’homme lui fait un clin d’œil et transplane.

Elle est là, debout au milieu du magasin, en train de rire avec ses amies. Elle achète ses livres pour la rentrée à Poudlard. Un sentiment de nostalgie envahit Fenrir : Poudlard lui semble si loin, à présent ! Il s’assure que sa capuche noire masque son visage et s’aventure à son tour dans les lieux. L’odeur des vieux livres lui fait fermer les yeux. Un sourire doux se dessine sur ses lèvres, bien vite balayé par l’arrivée dans le décor de ce garçon qui s’approche trop près d’elle. La colère prend possession de son cœur et de son esprit. A moins que ce soit un sentiment qu’il ne connait pas, il n’a jamais ressenti une douleur pareille. D’un pas rapide, Fenrir les rejoint tous les deux et passe son bras autour des épaules de la jeune femme qui relève les yeux vers lui, surprise. Ses joues prennent une teinte rouge. « Pose encore une fois la main sur elle et je te fais la peau. Elle est à moi. » gronde-t-il à l’adresse du garçon. « C’est quoi cette histoire, t’es qui toi ? » Fenrir s’apprête à baisser sa capuche quand la demoiselle pose affectueusement sa main sur son avant-bras qui la maintient contre lui. « C’est mon petit-ami, on s’est rencontré au début de l’été. Je te présente Shade. Shade, William. » Fenrir croit un instant qu’elle parle du garçon qui lui fait face, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’elle parle en fait de lui. Shade, son deuxième prénom qu’il a depuis longtemps oublié. Comment est-elle au courant de cela ? Ledit William les foudroie du regard et s’éloigne d’un pas furieux. Elle se dégage de son étreinte et lui fait face, le foudroyant du regard. « Greyback, qu’est-ce que tu fous ? » Frappé par sa colère, Fenrir ne réagit pas. Un flot d’émotions nouvelles le traversent de part en part, brusques et délicieuses. « Je t’avais dit que l’on se reverrait. » finit-il par répondre. « Je ne suis pas à toi. » lâche-t-elle en croisant les bras. Pourquoi faut-il qu’elle soit si belle ? Et si jeune ? « Tu le seras. Tu as promis de faire ce que je voudrai si j’épargnais la vie de ton frère, et je sais ce que je veux. A ta sortie de Poudlard, tu seras mienne. Et tu seras louve. » Son visage se décompose. Elle ne s’attendait certainement pas à ça, il est satisfait de sa réaction. « Et si je refuse ? » demande-t-elle d’une voix tremblante. Fenrir sourit et hausse faiblement les épaules. « Il m’a semblé voir ton frère avec ta mère, pas loin d’ici. Je pense aller les saluer, il sera certainement content de me revoir. » A ces mots, le grand méchant loup tourne les talons. La main de la fille se referme autour de son poignet. « Attend … » Son sourire s’élargit ; Fenrir sait qu’il a gagné.